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jeudi 6 juin 2019

Traghetto Innovation

Historique

Les Origines 

Engagement de Christophe Dubois-Damien dans le domaine de l'innovation aux côtés de Patrice Noailles-Siméon. 
Ils se sont connus à la Fondation Concorde. Christophe Dubois-Damien, membre de la Fondation Concorde a collaboré au Groupe de travail de la Fondation présidé par Patrice Noailles-Siméon en charge de l’élaboration du rapport « L'écosystème de l'innovateur » publié en septembre 2010.https://www.fondationconcorde.com/

Patrice (Ecole Centrale Paris et Sciences-Po service public) et Christophe (Docteur en droit et Sciences-Po économique et financière) ont créé Le Forum Européen des Politiques d'Innovation (FEPI).

http://www.sciencespo.fr/

Le FEPI a l’ambition de couvrir les dimensions techniques et également politiques du sujet de l'innovation.

 Chronologie des événements organisés depuis 2014

 1 Le FEPI a organisé le 5 juin 2014 à l'Assemblée nationale, en partenariat avec l'OPECST (Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques) une audition publique le 5 juin 2014 sur le Principe d’innovation en regard du Principe de précaution.

 http://traghttp://traghettinnovation.blogspot.com/2015/hettinnovation.blogspot.com/2015/ion (voir Reportage de l’événement sur Traghetto Innovation archives du Blog 2015 ).

 2 Christophe DUBOIS-DAMIEN a proposé en 2016 de créer au sein de l’association des anciens élèves de Sciences-Po Paris un nouveau Groupe professionnel sur l’Innovation.

Il souhaitait que ce groupe ait pour objectif d'associer les élèves et anciens élèves de SciencesPo aux activités de réflexions, d'action et de relation conduites au sein du Forum Européen des Politiques d'Innovation, créé par Patrice NOAILLES-SIMEON et lui-même.

https://sciencespo-alumni.fr/

​Il a reçu un soutien spontané à ce projet de 80 alumni diplômés de l’école.

​Christophe DUBOIS-DAMIEN a donc organisé, sur les conseils d’Anne-Sophie Beauvais Directrice de Sciences-Po Alumni, un séminaire de présentation à l’Association des alumni sous le titre : « L’innovation : Sciences et Politique face aux défis de la troisième révolution industrielle de 1980. » le 7 juillet 2016 à l’Hôtel de l’Industrie (Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale) place Saint Germain des Près à Paris.

Au programme de cet événement du 7 juillet 2016, six expériences de vie professionnelle, six regards sur l’innovation :

-Louis Pouzin, père de l’internet. Thème : L’invention implique l’excellence mais elle n’est pas suffisante. Gouvernance d’internet, noms de domaine. -Olivier Lajous Amiral, ancien Directeur des ressources humaines Marine nationale. Thème : La formation comportementale comme complément aux formations classiques. -Eric Blot-Lefevre Chairman de Trustseed, ancien Trésorier central des Groupes L'Oréal, Thomson/Thalès, Crédit-Lyonnais. Expert officiel près la Commission Européenne. Thème : Les réseaux de confiance numériques certifiés, vecteurs des flux documentaires et monétaires. Comment préparer le système économique à cette nouvelle nature de confiance -Emmanuel VAUR, Lieutenant-colonel de la Légion Etrangère, détaché au ministère de l’Économie, de l'industrie et du numérique. -Thème : La blockchain est-elle une révolution dans la révolution ? -Patrice NOAILLES-SIMEON président fondateur du Groupe Seillans (Fonds de capital-risque high tech et conseil financier). Conseiller du ministre de la Recherche en 1986, spécialiste de l'innovation. Thème : Esquisse d’une France innovante. -Christophe DUBOIS-DAMIEN Conseil en stratégie d’entreprise. Thème : Face à la vague d’innovation, ou destruction créatrice, la plus violente de l’histoire, comment construire une économie informatisée à l’équilibre optimum d’efficacité.

Dans la tradition du grand oral de Sciences-Po, les intervenants ont présenté en dix minutes chacun leur vision du modèle économique contemporain, orientée par leur domaine de compétence, et leur avis sur la formation adaptée. Puis le dialogue avec le public s’est instauré pour appréhender la notion d’innovation.

Christophe DUBOIS-DAMIEN a voulu également créer un environnement favorisant la mise en valeur de participants volontaires, qui ont pu présenter, en rapport avec leur sphère d’activités, leur conception de l’innovation. Le dialogue avec le public s’est instauré pour appréhender l’innovation et préciser les forces et les faiblesses des « sciences-po » face au nouveau paradigme économique de la troisième révolution industrielle. ​L’interactivité avec le public a permis de définir les champs d’investigation que le futur Groupe professionnel Innovation pourrait parcourir. 

Ce Groupe était en attente de création après échanges avec Jacques-Henri Eyraud ancien président du Groupe entreprise. Jacques-Henri est un entrepreneur et un homme de média français co-fondateur d'un groupe de média digital spécialisé dans le domaine du sport. Il a été président de l'Olympique de Marseille d'octobre 2016 à févier 2021. https://www.sports.fr/football/marseille/eyraud-grave-supercherie-denoncee-440716.html#item=1

Le Conseil d’administration de Sciences-Po Alumni, en septembre 2020, a élu Christophe DUBOIS-DAMIEN président du Groupe professionnel 1980. L’année 1980 correspond à la date du début de la troisième révolution industrielle.

3 Des entretiens ont eu lieu sur le sujet de l’innovation avec tous les candidats à l’élection présidentielle de 2017 ou leurs représentants.

Elections présidentielles 2017

Elections Présidentielles 2017 

A l’occasion de l’élection présidentielle de 2017, Patrice NOAILLES-SIMEON et Christophe DUBOIS-DAMIEN ont souhaité engager un débat national sur l’innovation dans la société française. Leur équipe à auditionné les visions et les intentions des candidats. 
En alimentant le débat politique sur un thème peu connu de l’opinion publique, malgré son caractère fondamental pour l’avenir de notre pays, le but premier de cette interrogation était citoyen. 
Ce questionnaire fut aussi l’occasion d’alerter les candidats sur les questions fondamentales de la politique d’innovation.
Pratiquement, ce débat prit une double forme : d’une part, un débat direct entre chaque candidat et plusieurs personnalités professionnelles de l’innovation, d’autre part un compte-rendu de chaque débat.
L’ensemble fut diffusé dans les supports professionnels et revues d’anciens élèves, assurant ainsi à chaque débat une large audience.

A ce jour, en matière d’innovation, la France a une action multiple, complexe et parfois difficile à déchiffrer : financement direct de la recherche, CIR (Crédit impôt-recherche), PIA (programme d’investissement d’avenir), Pôles de compétitivité, ANR, grands équipements de recherche, grands instituts de recherche (CEA, CNRS, Inserm, INRIA, Pasteur, …), Instituts Carnot, Régions et Territoires…. Chacun a sa mission avec des conflits, des recouvrements et des absences. Notre conviction est qu’avec les moyens actuels, il est possible de mieux penser et organiser cette politique pour la rendre plus efficace.

Dans le cadre des élections européennes, les candidats ont été sollicités sans succès.

Seul Bruno BONNELL député LREM de Villeurbanne a répondu à titre privé à notre appel.https://www.youtube.com/watch?v=pWezn2Eck04

 4 Organisation des Premières Assises de l’innovation le 3 décembre 2018.

Reportage sous Traghetto Innovation  Archives du Blog 2018

http://traghettinnovation.blogspot.com/2018/

5 Diverses réunion

6 Participation aux 8ème édition des JNI  Journées Nationales de l'Ingénieur 2021

Organisation d'une visioconférence : "Faut t'il et peut t'on créer un code de l'innovation?"

Le Colloque National "Ingénieurs, Acteurs de la Relance" lors de la 8ème édition des Journées Nationales de l'Ingénieur a eu lieu le 4 mars 2021.

Cliquer sur le lien pour accéder au direct du colloque sur Youtube.

ACCÉDER AU DIRECT JNI4MARS.IESF.FR


Une visioconférence organisée le 11 mars 2021 sur l'opportunité de créer un code de l'innovation parmi les événements labellisés JNI par IESF.



Faut-il et peut-on créer un CODE de l’innovation ?

Une visioconférence a été organisée par Christophe Dubois-Damien Président du Comité Economie d’IESF https://www.iesf.fr/752_p_43168/comite-economie.html et Patrice Noailles-Siméon Fondateur du Forum Européen des Politiques d’Innovationle jeudi 11 mars 2021 sur le thème : 

« Faut-il et peut-on créer un code de l’innovation ? » https://openagenda.com/iesf-jni2021/events/faut-il-et-peut-on-creer-un-code-de-linnovation-6326317?oaq%5Bfrom%5D=2021-03-11&oaq%5Bto%5D=2021-03-11&lang=fr

IESF une vénérable institution de 175 ans. 

Gustave Eiffel en fut Président.



« Faut-il et peut-on créer un code de l’innovation ? »
5 intervenants 

Biographies des intervenants

Patrice NOAILLES-SIMEON


Sciences-Po Paris (service public) et Ecole Centrale Paris. Fondateur du Forum Européen des Politiques d'Innovation, il anime la réflexion publique sur le rôle des autorités publiques dans la modernisation de la société française. Il est président fondateur du Groupe Seillans (Fond de capital-risque high tech et conseil financier) depuis 2006. Conseiller du Ministre de la Recherche en 1996, spécialiste de l'innovation, il a écrit plusieurs ouvrages et rapports dans lesquels il met en avant le rôle central de l'innovateur dans le processus d'innovation. Enseignant à Sciences-Po Lyon, à Centrale Paris, à l'Université de Marne-la-Vallée puis d'Evry, il a été membre du conseil d'administration de l'Université d'Evry de 2012 à 2015. 


Forum Européen Politiques d’Innovation  

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Eunika MERCIER-LAURENT


Eunika MERCIER-LAURENT est ingénieur en électronique, docteur et HDR (habilitation à diriger des recherches) en informatique, chercheur associé au CReSTIC, Université de Reims et professeur à l’EPITA International Masters et à SKEMA. Dans son parcours : recherche à l’INRIA (Trèfle, Kayak), conception d’ordinateurs (Groupe Bull) puis intelligence artificielle : recherche, outils et applications innovantes worldwide (Bull-CEDIAG). Chair IFIP TC12 Artificial Intelligence, Chair IFIP TC12.6 (AI for Knowledge Management), Membre du Managing Body Knowledge for Innovation (EU), expert pour les programmes EU et auteur de plus de 130 articles scientifiques et livres dont Les Ecosystèmes de l’Innovation, The Innovation Biosphere- Planet and Brains in Digital Era. Recherche : IA (Intelligence Artificielle) pour les écosystèmes de l'innovation, knowledge management et résolution des problèmes complexes, éco-design, impacts de l'IA. Eunika est l'auteure du livre "Les écosystèmes de l'innovation".

Eunika a été membre comme Christophe DUBOIS-DAMIEN de l'Institut Fredrik R. Bull. Christophe est resté 20 ans dans cet Institut, qui a connu des présidents prestigieux.


L'Institut Fredrik R. Bull, créé en 1977 sous le nom de Fondation Fredrik R. Bull, est une association régie par la loi de 1901, qui s'est donné pour objectif d'étudier les conséquences économiques, sociales et humaines de l'emploi généralisé des "techniques nouvelles", terme qui regroupe l'ensemble de techniques innervées par l'informatique.

L'Institut rassemble par cooptation des membres actifs, parmi lesquels des décideurs de haut niveau, dont la plupart sont riches en expérience acquise en exerçant de larges responsabilités dans tous les secteurs de l'activité nationale.

Réfléchissant ensemble aux grands problèmes posés aux responsables par cette irruption des techniques "de pointe" dans tous les domaines (notamment professionnels) de la vie, ces personnes appuient leur réflexion sur une connaissance rigoureuse des bases scientifiques et techniques. S'appuyant ainsi sur des bases sûres, leur réflexion s'attaque aux conséquences de l'emploi des techniques, mais non à ces techniques elles-mêmes.

En 1978, Raymond ARON, professeur honoraire au Collège de France, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques, grand philosophe et journaliste français, auteur d'une œuvre historique et politique féconde, a pris la présidence de l'Institut auquel il a apporté la caution de sa notoriété. Il participa activement aux travaux de l'Institut.

De 1982 à 1996, c'est Louis LEPRINCE-RINGUET, professeur honoraire au Collège de France et à l'Ecole polytechnique qui assuma la présidence. C'était cette fois l'Académie française et l'Académie des Sciences que réunissait l'Institut Fredrik R.Bull.

Dès 1978, il s'était impliqué dans toutes les activités de l'Institut, lui ouvrant de plus l'accès à de nombreuses entreprises. Il y trouvait un intérêt et un plaisir certains.

L'Institut Bull a fêté ses 40 ans en  2018 https://www.youtube.com/watch?v=Z7QUaKWueoM

https://www.youtube.com/watch?v=n33k6hB3Buc&t=228s



Bernard BESSON est écrivain, formateur, entrepreneur. Ancien Chef de cabinet des Renseignements Généraux puis de la DST, il a été au cœur des affaires d'espionnage et de contre espionnage jusqu'à son départ à la retraite en 2010. Entre 1997 et 2004, il devient Directeur de la Police des courses et jeux et s'attaque à la grande délinquance financière. Cette nouvelle mission lui permet de comprendre les mécanismes internationaux de la corruption. Il fermera plusieurs cercles de jeux de la capitale française, qui servaient à blanchir de l'argent. De 2004 à 2010 il travaille comme chargé de mission auprès du Premier Ministre sur la politique d'intelligence économique nationale. En charge des Petites et Moyennes Entreprises, il est à l'origine du premier référentiel universitaire de formation à l'Intelligence Economique. Ce passage dans la sphère politique lui a permis de mieux comprendre les enjeux économiques et financiers ainsi que l'importance de l'Intelligence Economique en tant qu'adjoint du Haut Responsable Alain Juillet. Bernard BESSON est l'auteur de plusieurs romans et livres dont "Intelligence inventive".

Christophe Dubois-Damien, après avoir créé et animé durant deux ans, l'un des premiers cercles français en Intelligence Economique au Medef Clichy, Levallois, Neuilly en 1998, a créé avec Louis Hauser, Président du Medef Clichy, Levallois, Neuilly, le CIEM (Cercle d'Intelligence Economique du Medef Paris). Ils ont appelé plusieurs experts comme Bernard BESSON, Christian HARBULOT, fondateur de l'IGE (Ecole de Guerre Economique) et Philippe CLERC de l'Assemblée des Chambres de Commerce et Président actuel de l'Académie de l'Intelligence Economique. 

Entretien vidéo Bernard et Christophe https://www.youtube.com/watch?v=0ODubzp9MJo&t=355s





Marc GIGET


Marc Giget est Président de l’European Institute for Creative Strategies and Innovation (EICSI), ainsi que du Club de Paris des Directeurs de l’Innovation. Il est membre de l’Académie des Technologies. Grand spécialiste de l’innovation et de son impact sur le progrès humain, Marc Giget s’est d’abord consacré à la recherche sur les enjeux socio-économiques et stratégiques du progrès technique. Il en a tiré l’ouvrage « La dynamique stratégique de l’entreprise », primé au Grand Prix du livre de management de McKinsey en 1998. Il a ensuite créé et dirigé pendant 15 ans une entreprise d’évaluation des investissements en haute technologie, leader mondial dans ses spécialités (faisabilité et évaluation de projets dans les secteurs espace, télécoms, télédiffusion, plateformes digitales, navigation, localisation, gestion des ressources). De 1998 à 2008, il a été titulaire de la Chaire Économie et Gestion de la Technologie et de l’Innovation au Conservatoire National des Arts & Métiers. En 2000, il a créé « Les Mardis de l’Innovation ». Il s’agit de conférences et formation libre à l’excellence en innovation et progrès humain. Depuis 18 ans, sont intervenus plus de 500 acteurs de l’innovation. Il a publié en 2018 l’ouvrage « Les nouvelles stratégies d’innovation, vision prospective 2030 » aux Éditions du Net.  

Intervention de Marc GIGET par vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=5u7hSGIW0n4 

Christophe DUBOIS-DAMIEN 

Sciences-Po Paris ( section Economique et Financière), Docteur en Droit. Trente ans de carrière.

Audit externe PriceWaterhouseCoopers. Missions : Michelin, Saint Gobain, Usinor, Framatome, Framateg, Euromarché, Fnac, Banques Assurances, PME, PMI. Direction Audit interne puis Direction financière en milieu industriel puis financier : Groupe Thomson/Thales puis Altus Finance. Consulting en Economie de la santé. Recrutement, chasse de têtes. CEO de 01 innovation.com Conseil en stratégie d'entreprise, accompagnement d'entreprise et formation inspirés de l'engagement de Christophe Dubois-Damien et de sa définition de l'informatique anthtropologique. Président du Comité Economie d'IESF ( Ingénieures Et Scientifiques de France). Président du Groupe professionnel 1980 Alumni Sciences-Po Paris. Administrateur Trésorier Forum Atena. Vice Président du FEPI (Forum Européen des Politiques d'Innovation). Membre de l'Institut de la Comptabilité du Capital Immatériel. Enseignant à Telecom Paris Tech.  

https://www.pwc.fr/ https://alumni.pwc.fr/ 

https://www.thalesgroup.com/fr/global/groupe/historique

https://www.eccarrieres.fr/site/ https://www.01innovation.com/

https://www.iesf.fr/752_p_43168/comite-economie.html.

https://sciencespo-alumni.fr/.http://politiques-innovation.org/

https://goodwill-management.com/tag/institut-de-la-comptabilite-de-limmateriel/ 

Engagement depuis vingt ans sur les sujets stratégiques essentiels du début de XXIème siècle. Missions en entreprises et formations. Sujets pratiques et opérationnels : l'innovation, la transformation digitale des entreprises, la cybersécurité. Sujets globaux et transverses : l’intelligence économique, l’intelligence artificielle, la souveraineté numérique, la gouvernance d’internet, l’avenir de l’internet et l’internet de l’avenir avec RINA (Recursive Inter Network Architecture). Parmi les pionniers en France en Intelligence économique : création et animation d'un des premiers cercles français au Medef en 1997. 

A l’ère de l’informatique anthropologique

Le cycle industriel de la deuxième révolution industrielle de l’électricité de 1880 est passé. Le nouveau cycle de la troisième révolution industrielle s’est ouvert en 1980. Fondée sur l'informatique puis sur internet, l’industrie est mue par les processus normés et informatisés. Ce modèle économique contemporain impose le passage de l’ère de la main d’œuvre à l’ère du « cerveau d’œuvre », réseau maillé collaboratif, alliage du cerveau humain et de l’ordinateur. Les individus disposent d'une puissance de création, de communication, de coordination. Ils forment la multitude : une communauté créative reliée, connectée et mobile. La révolution numérique a eu lieu. Ses grands principes et son socle technologique sont en place. Il faut apprendre à s’y mouvoir. Pourquoi quarante ans après 1980 est-il encore si difficile pour les Etats, les entreprises et autres institutions de comprendre et d’intérioriser cette nouvelle donne ? Ne pas profiter des opportunités de cette transformation est un gâchis, ne pas anticiper ses menaces est un risque.

 Les quatre principaux types d’innovation 

Il existe différentes façons d’innover. Chacune d’entre elles implique une stratégie commerciale différente. 

1 L’innovation incrémentale

On peut choisir d’améliorer un produit ou un service déjà présent sur un marché mature en optimisant ses performances ou son utilisation. Il s’agira alors d’une innovation incrémentale ou continue. Les modifications se font graduellement et résultent généralement d’une innovation technologiqueLe meilleur exemple est celui des voitures. Prenons la mythique Golf de chez Volkswagen. En 2013, année de sortie de la Golf VII, 500 000 exemplaires se sont vendus. Cette réussite ne fait que confirmer le succès que connaît ce modèle depuis son lancement en 1974. En 40 ans de carrière, ce sont plus de 30 millions d’exemplaires qui se sont écoulés.

2 L’innovation adjacente

Deux cas de figure sont possibles quand on parle d’innovation adjacente suivant qu’elle concerne le produit ou le marchéLa société intègre un produit ou une technologie déjà existante et provenant d’un autre marché à son produit tout en restant sur le même marché. On dit que c’est une innovation adjacente de produitEn restant dans son domaine de compétences, l’entreprise lance un produit déjà existant mais en lui attribuant un nouvel usage, ce qui permet la création d’un nouveau marché. On parle alors d’innovation adjacente de marché.

Exemple du post-it de la société 3M (Minnesota Mining Manufacturing).

En 1974, dans le Minnesota, où est implantée la société, un employé de cette entreprise, qui fait partie de la chorale de l’église locale, est en train de chanter. Il est chercheur au sein du département R&D. Pour marquer les pages de son livret de psaumes, il utilise de petits morceaux de papier. Agacé de voir ses marque-pages tomber sans cesse, il se souvient qu’un de ses collègues de travail a découvert une colle à faible pouvoir adhésif qui suffit néanmoins à coller un morceau de papier. Ainsi, on peut le coller et le décoller à volonté, sans laisser de traces. Comment la découverte d’une colle « défectueuse » a servi à créer le célèbre post-it.

 3 L’innovation de rupture

L’innovation de rupture ou disruptive consiste à proposer un produit ou un service déjà existant à un coût inférieur et bénéficiant d’une utilisation simplifiée (comportant moins de fonctionnalités ou de qualité moindre). L’objectif est de « démocratiser » le produit ou service pour le rendre accessible au plus grand nombre en termes de coût et d’usage. Cela n’implique pas forcément une innovation technologique. L’innovation de rupture vient déstabiliser la concurrence et l’oblige à s’adapter en l’imitant. Elle bouleverse le marché et fait de son initiateur, la référence à suivre.

A l’instar de Free mobile qui, en 2012, débarque sur le marché français de la téléphonie avec [ des offres défiant toute concurrence, notamment un forfait illimité pour 20€ grâce à une couverture réseau moindre. Cette innovation a déstabilisé ses concurrents, SFR et Bouygues, qui connaissaient déjà des difficultés financières. C’est le début de la guerre des prix. Les opérateurs Orange, Bouygues et SFR contre-attaquent en lançant des marques low-cost, respectivement Sosh, B&You et Red. L’arrivée de Free sur ce marché a, en deux ans, fait baisser, la moyenne des tarifs de 30%.

4 L’innovation radicale

L’innovation radicale qui, comme son nom l’indique, consiste à commercialiser un tout nouveau produit et crée un nouveau marché qui ne répond à aucune problématique existante.

Le cas du téléviseur. Quelques rappels historiques permettent d’illustrer les étapes de la création du nouveau marché. Dans l’après-guerre 1940, avec la production en série, le téléviseur fait son apparition. Mais, en raison d’un prix élevé (deux mois de salaires d’un ouvrier en 1960), il demeure un objet rare qui n’équipe que 10% des foyers en 1959 avec 1 million de postes vendus. Aujourd’hui, le téléviseur est devenu un objet courant et il a permis la création et le développement d’un des principaux médias du monde : la télévision !

Le processus innovateur : dialectique interne/externe

L’innovation résulte de la combinaison et de l’interaction de ces deux composantes.

Les composantes internes sont les connaissances spécifiques de l’entreprise : son savoir-faire, ses capacités de R&D, et bien sûr les impératifs liés à sa structureIl faudra veiller à ce que le profil de la société permette de répondre aux exigences et pré-requis du type d’innovation choisi.

Par exemple, pour les innovations adjacentes qui nécessitent un processus à la fois créateur et destructeur (de nouveaux produits/marchés viennent remplacer les anciens), la structure d’entreprise la plus pertinente sera l’organisation fonctionnelle.

Quant aux composantes externes, elles comprennent les éléments qui contribuent à déclencher l’innovation depuis l’extérieur de l’entreprise : clients, fournisseurs, consultants au travers de plates-formes d’innovationfab labopen innovation

Résultat : les cas de figure sont nombreux mais ils ont tous le même objectif : innover.

1 Quand « inventer » rime avec « exister »

De nos jours, impossible de survivre sans innover. Mais encore faut-il accepter de prendre des risques. Si on ne provoque pas le changement, on finit par le subir.

C’est ce qui s’est passé pour Nokia. Début 2007, Nokia pèse plus de 100 milliards d’euros en Bourse, le fabricant finlandais produit un million de téléphones portables par jour et ses parts de marché atteignent 40%. Pourtant, à deux reprises, la société n’a pas su réagir de façon adéquate et la machine si bien huilée, a fini par se gripper.


Première bévue : en juin 2007, lancement de l’iPhone par Apple qui redéfinit les règles du jeu de la téléphonie mobile. Nokia mettra trois ans pour réagir laissant ainsi aux produits concurrents, l’iPhone et le BlackBerry, le temps de s’implanter tranquillement.

Seconde erreur : lors de l’introduction par Google de sa plateforme logicielle mobile Android. Ce système d’exploitation résolument moderne, élégant et gratuit, est rapidement adopté par la plupart des fabricants. Il leur permet de disposer d’une plateforme logicielle moderne et donc d’introduire des téléphones proches de l’iPhone sans pour autant disposer de gros moyen. Mais Nokia s’entête à travailler sur son propre système d’exploitation, Symbian, qui, rapidement, deviendra obsolète

Il faut réfléchir aux raisons qui poussent certaines entreprises à se laisser aveugler par des innovations incrémentales ou encore à la façon dont elles sont marginalisées après une tentative d’innovation radicale mal gérée.

 2 Innover oui, mais comment

Il est primordial de renouveler son offre en permanence, il ne s’agit pas pour autant de faire n’importe quoi. Il n’existe pas de recette miracle mais certaines lignes directrices ont pu être dégagées afin de minimiser les risques.

Quelques principes :

Les design thinking. Sous cette appellation se cache un processus de co-créativité impliquant à la fois l’entreprise et l’utilisateur final. Il repose sur trois étapes.

La première consiste à générer des idées dont la valeur est, d’emblée, reconnue par le client. Comment ? En allant observer directement les habitudes des consommateurs. A l’instar du groupe Danone qui a identifié la tendance des consommateurs à s’orienter vers le bien-être et la santé, tendance à laquelle il a répondu en lançant Actimel. Puis, les idées les plus prometteuses sont validées grâce à des tests consommateurs solides.

Enfin, on veillera à suivre consciencieusement le projet tout au long de sa réalisation et tout particulièrement à bien le soutenir au moment de la commercialisation. Il faudra parfois faire preuve d’une grande ténacité. Danone a mis 5 ans à ancrer son concept Actimel sur le marché. Aujourd’hui 7,2 millions de bouteilles sont bues chaque jour dans plus de trente pays.

 Les Mercredis de l'innovation


Présentation du Collectif Innovation sur le site de la Société d'encouragement pour l'industrie National: 

Le collectif organise chaque mois Les Mercredis de l'innovations, des auditions mensuelles sur les politiques d'innovations en France, en Europe et dans le Monde http://www.industrienationale.fr/cause/collectif-innovation/


​Le Collectif Innovation par son comité d'organisation, auquel Christophe Dubois-Damien appartient a préparé« les Assises 2018 de l’Innovation. 
Construire une France innovante ».
Ces assises auront lieu le Lundi 3 décembre 2018 à Hôtel de l’industrie, 4, Place de St-Germain des Prés à Paris 6°

 Assises de l'innovation du 3 décembre 2018

Programme détaillé

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